Retour sur le hackathon et concours de pitchs de l’année dernière, à travers les yeux des élèves du lycée Largenté, gagnants 2023.
La 4ème édition de l’évènement « Mon Innovation Mon Territoire » organisé par la French Tech Pays Basque aura lieu cette année les 5 et 7 décembre 2024. Une de ces journées (celle du 5 décembre) est réservée aux lycéens. Cinq cents élèves de 11 établissements du territoire (lycée André Malraux, lycée Bernat Etxepare, lycée Cantau, lycée Largenté, lycée Louis de Foix, lycée de Navarre, lycée René Cassin, lycée Saint Joseph, lycée Via Pia, école de la 2ème chance, Mission locale Pays basque) pourront assister à divers ateliers proposés par les entreprises ou associations locales. Quatre à cinq groupes de 8 à 10 lycéens auront ainsi la chance de participer au hackathon annuel. Ils devront répondre à une problématique qui leur est posée par certaines entreprises innovantes. Cette année, PureNat, Fleeti, ExoFair et Wetterbiotech proposeront des sujets aux lycéens. Ils devront travailler en équipe comme s’ils étaient en entreprise pour trouver une solution à la problématique posée. Viendra ensuite, le 7 décembre, l’attendu concours de pitchs, où les quatre à cinq groupes de lycéens défendront leur projet aux côtés d’associations, de laboratoires de recherche et d’entreprises, face au public de votants.
Conforter les choix et ouvrir des perspectives
L’année dernière, ce sont les élèves de Première du lycée Largenté de Biarritz qui ont remporté le concours de pitchs avec leur réponse au sujet suivant : comment attirer plus de femmes dans le domaine de la tech ? Mathis Lafourcade, 18 ans aujourd’hui, Noa Lamazeu, 17 ans, et Pako Irigoin, 16 ans, faisaient partie de l’équipe gagnante de l’an dernier. Leur solution : la création d’une journée du numérique pour permettre aux femmes de découvrir ces métiers. « On voulait que ce soit également présenté par des filles. Lorsque j’hésitais entre la filière NSI (Numérique et Sciences Informatiques) et autre chose, c’est une fille qui m’a présenté ces métiers et c’est ce qui m’avait convaincue », explique Noa. « C’était comme si on travaillait en entreprise, on a eu des idées et utilisé des nouvelles méthodes de travail, comme le brainstorming », se souvient Mathis. Le directeur du lycée Largenté, Philippe Mayte, confirme l’intérêt de cette immersion pour les élèves. « Cela contribue à créer une culture de l’innovation qui accompagne bien notre rôle d’aide au parcours d’orientation. L’intérêt pour les élèves, c’est de voir des personnes qui travaillent dans le domaine de la tech, des étudiants et des lieux comme la technopole de Bidart. Venir physiquement sur un lieu d’innovation et de formation, c’est rare dans le milieu scolaire. C’est une chance. »
Gagner en confiance
Deux jours après le hackathon, les élèves ont présenté à l’oral, devant 300 personnes, leur proposition. Cette prestation devant un si grand public était une première pour eux. « Au début j’étais très stressé, mais, au final, j’étais très heureux, partage Mathis. Je n’aurais jamais fait ça de toute ma vie si je n’avais pas participé à ce concours ! Depuis je suis beaucoup plus à l’aise à l’oral. » Même constat pour Noa et Pako, qui savent aujourd’hui mieux gérer leur stress lorsqu’ils doivent prendre la parole en public. L’exercice leur a aussi permis de confronter leurs ambitions de carrière à la réalité. « Je pensais que je voulais être ingénieur plus tard, mais maintenant, je le sais. Cette expérience a concrétisé mon projet », souligne Pako. Noa, de son côté a identifié également le domaine dans lequel elle aimerait travailler. « Je savais aussi que je voulais être ingénieur ou travailler aux côtés d’ingénieurs. Voir toutes ces innovations, savoir que c’est notre futur, m’a donné envie de me diriger vers le numérique. » Le hackathon, la prise de parole, mais aussi le prix qu’ils ont remporté, une journée au salon Vivatech avec l’équipe de la French Tech Pays Basque, ont ainsi ouvert les perspectives.
Le rendez-vous annuel organisé par la French Tech Pays Basque a surtout pour objectif de montrer aux jeunes la diversité des métiers et des entreprises de la tech, en particulier sur le territoire. Pari réussi auprès des participants de l’année dernière. « Le stand Nouvelle Aquitaine m’avait donné une brochure avec toutes les entreprises de la tech du coin. Avant, je pensais que j’allais devoir aller vivre ailleurs pour faire mon métier. Aujourd’hui, je me dis que je pourrais rester ici », se réjouit Mathis.